Peinture + feutres Acrylique + peinture huile

Dimensions : 117 x 80 cm

Valerie Solanas (1936-1988)

Une intellectuelle radicale et méconnue

Valerie Solanas est née le 9 avril 1936 à Ventnor City et décédée le 25 avril 1988 à San Francisco. Elle fait partie de ces femmes brillantes mais marginalisées, connues surtout pour leur radicalité. Autrice du pamphlet SCUM Manifesto, elle incarne une critique acérbe du patriarcat, nourrie par un passé marqué par la violence et les abus.

Une enfance marquée par les abus

Dès son plus jeune âge, Valerie est victime de violences sexuelles et sexistes. Son père la viole alors qu’elle n’est qu’une enfant. Après le divorce de ses parents à ses 4 ans, elle se rebelle contre son beau-père qui la viole également. Envoyée chez ses grands-parents à Atlantic City, elle subit la brutalité de son grand-père, un alcoolique violent.

À 14 ans, elle accouche d’un enfant issu d’un inceste. Le bébé est élevé comme sa sœur et non comme sa fille. L’année suivante, enceinte d’un marin marié de passage, elle met au monde un fils qu’elle « échange » contre la prise en charge de ses frais universitaires.

Malgré ces conditions, Valerie fait preuve d’une intelligence remarquable. Elle termine l’école secondaire sans retard et poursuit des études brillantes en psychologie à l’Université du Maryland, où elle fait partie des meilleures élèves. Elle intègre ensuite l’Université du Minnesota et travaille dans un laboratoire de recherche sur les animaux avant de suivre des cours à Berkeley.

Une femme de lettres révoltée

En 1958, elle s’inscrit en master mais se heurte violemment au sexisme universitaire : les bourses et programmes de recherche sont réservés aux hommes. Elle tente alors de s’inscrire en philosophie, mais se heurte à des barrières similaires. Elle quitte le monde universitaire et vit dans une précarité extrême.

En 1960, elle commence à rédiger ce qui deviendra son œuvre majeure : SCUM Manifesto. Ce pamphlet radical dénonce avec virulence l’oppression patriarcale, résultat de son propre passé traumatique et d’une analyse acerbe de la société. Mais Solanas ne s’intègre à aucun groupe féministe : elle préfère une lutte solitaire.

Arrivée à New York en 1961, elle vit au Chelsea Hotel, dorme parfois sur le toit quand elle n’a plus d’argent, écrit, mendie et se prostitue pour survivre.

En 1965, elle rédige Young Girl’s Primer on How to Attain the Leisure Class, une nouvelle autobiographique, et Up Your Ass, une pièce de théâtre satirique.

La rencontre avec Andy Warhol : déception et violence

En 1967, elle rencontre Andy Warhol et lui confie le manuscrit de Up Your Ass. Warhol promet de le lire, mais lorsqu’elle le recontacte, il prétend l’avoir perdu. Il l’engage cependant pour un rôle mineur dans son film I, a Man pour seulement 20 dollars. Valerie, persuadée qu’il a volé ses idées et l’a manipulée, nourrit une rancœur grandissante à son égard.

La même année, elle autopublie SCUM Manifesto. Elle signe ensuite un contrat douteux avec l’éditeur Maurice Girodias, qui lui avance 500 dollars en échange de ses futurs écrits. Elle réalise trop tard qu’elle vient de céder tous ses droits.

La tentative de meurtre sur Andy Warhol

Le 31 mai 1968, après avoir erré dans New York, elle se rend à la Factory, persuadée que Warhol lui doit de l’argent. Celui-ci la complimente sur son apparence, ce qui semble la déstabiliser. Soudain, elle tire trois coups de feu : Warhol est grièvement blessé, son manager est touché à la hanche et son arme s’enraye. Elle s’enfuit, abandonnant sur place son carnet d’adresses et une serviette hygiénique.

Arrêtée le jour même, elle revendique son acte en affirmant que Warhol contrôle trop sa vie. Elle est inculpée pour tentative de meurtre, agression et possession illégale d’armes à feu. Déclarée mentalement instable, elle est internée à l’hôpital d’Elmhurst, puis à Matteawan, où elle subit une hystérectomie non consentie.

En 1969, elle est condamnée à trois ans de prison.

Une chute inexorable

Libérée en 1971, elle harcèle Warhol par téléphone et est de nouveau internée plusieurs fois. Elle sombre dans la misère, errant sans domicile fixe à New York. Elle continue toutefois à promouvoir la réédition de son Manifesto.

Sous le pseudonyme Hol Zano, elle vit isolée à San Francisco. Toxicomane, elle meurt seule d’une pneumonie le 25 avril 1988, à 52 ans. Son corps n’est découvert que cinq jours plus tard.

Sa mère, en guise d’épitaphe cruelle, brûle toutes ses affaires, y compris son autobiographie inachevée.

Un héritage posthume incontournable

Longtemps méconnue, Valerie Solanas est aujourd’hui considérée comme une figure radicale du féminisme. Son SCUM Manifesto, traduit et enseigné dans le monde entier, est devenu un texte incontournable de la pensée féministe. Ironie du sort, elle qui ne voulait appartenir à aucun mouvement est désormais une référence majeure de la lutte contre le patriarcat.

Rapport d’enquête qui met en évidence au Canada ce génocide des femmes autochtones.
https://www.youtube.com/watch?v=D98gTcn-la4 [2019] (24 min)

Les choses comment à bouger … à la vitesse de la tortue … coté canadien. https://www.youtube.com/watch?v=IfsYAs8HnhY [2022](2 minutes)

https://www.youtube.com/watch?v=NqtxZf9rFCU [2015](40 minutes)

Et le site (en anglais) créée par les amérindiennes :
https://www.nativewomenswilderness.org/

La population amérindienne, représente 2,9% de la population américaine, soit, 9,7 millions de personnes.